Ce Mercredi 20 Avril 2016, restera gravé dans l’histoire du paysage audiovisuel français , France 2 a diffusé en première partie de soirée, un téléfilm traitant d’un sujet « ignoré » jusque maintenant, la période du régime de Vichy aux Antilles, à travers Rose et le soldat.
Nous avons regardé consciencieusement le film afin de vous livrer , une analyse sincère.
Coté histoire – Antan Wobè, Antan Soren
L’histoire de Rose et le soldat s’ancre dans une période sombre et occultée des livres d’histoire, la Martinique sous le régime de Vichy, gouvernée par l’Amiral Robert.
La romance n’effleure que du bout des doigts l’Histoire, sans jamais en aborder les problèmes qui ont marqué la société antillaise de l’époque. On y retrouve une mise en scène stéréotypée et parfois grotesque [scène d’émeute], qui ne dévoile jamais les relations entre les békés et la population, et les difficultés sociaux et économiques induits par le régime de Vichy, le blocus anglais et les mesures discriminatoires appliquées et pises par l’Amiral Robert.
L’approche des résistants, dissidents, est très manichéenne. On a du mal à percevoir toute la subtilité , la force et les convictions de ces héros.
Rose et le Soldat se place très loin derrière la série « Un village français » qui a su traiter de la complexité de l’époque, et plonger les téléspectateurs dans un passé vivant et palpable.
Coté Casting – Woï Woï Woï
Encensée par les critiques, la belle Zita Hanrot s’impose difficilement, malgré un jeu rafraîchissant qui ne crève pas l’écran.
J’ai eu du mal à faire confiance à Fred Testot pour ce rôle de Capitaine de la Marine française, qui ne lui sied pas, mais qu’il a incarné avec une certaine sincérité.
Seuls, Joseph Mattes (marin allemand mutilé), Pascal Légitimus (Octave) et Jean-Michel Martial (Hypolite) , qui jouent que des rôles tout à fait secondaires, on pour moi, eut un jeu crédible, original et attachant.
Conclusion – Espwa
Malgré un peu de mollesse, et une certaine fadeur, on peut saluer Jean-Claude Flamand-Barny pour avoir mis sous les projecteurs cette période de l’histoire de France, occultée, mais génératrice de héros trop longtemps oubliés. On ne peut qu’espérer que Rose et le Soldat ouvre la voie à d’autres productions plus profondent et réalistes.