Plantation d’un arbre de la liberté au ministère des Outre-mer, le 23 mai 2018, en présence du ministre Annick Girardin, du délégué interministériel Jean-Marc Mormeck, de Frédéric Régent président du CNMHE et d’autres personnalités.
Renouement avec une tradition liée aux rites de fécondité ayant vu le jour peu avant la révolution française, mais s’appuyant sur des traditions immémoriales dont celle de l’arbre de mai, planté pour célébrer la venue du printemps, celle de la reviviscence par les Celtes voire les populations pré-celtiques ou des populations provenant des steppes orientales.
Les Romains et les Gaulois en plantèrent comme signe de joie populaire, le concile de Milan (1579) en proscrivit la pratique et interdit la tradition de l’arbre de mai et les traditions apparentées.
En 1782, le comte Camille d’Albon planta un arbre de la liberté dans sa maison de Franconville, ce en hommage à Guillaume Tell.
Lors de la révolution française par imitation des « poteaux de la liberté » de la guerre d’indépendance étatsunienne, les Français réintroduisirent la pratique, ce fut plus de 60 000 arbres de la liberté qui furent plantés, dont un par Louis XVI dans les jardins des Tuileries.
Un arbre de la liberté sacralisé, confié aux bons soins des populations, et dont la plantation et la coupe furent régies par des décrets, des coupes sauvages qui pour sanction voyaient les habitants replanter l’arbre de la liberté à leurs frais, pour d’autres envoyèrent les contrevenants en prison, des centaines de maisons rasées pour non dénonciation des responsables, des centaines de personnes exécutées, d’aucuns finirent sur l’échafaud le cou tranché par la guillotine.
Sous la Restauration, Louis XVIII ordonna qu’ils furent coupés et déracinés, quelques uns survécurent toutefois, dont celui de Bayeux entre autres, que l’on peut encore admirer.
Il y a une huitaine d’années, le CMCOM avec le concours de la municipalité fit planté un arbre de la liberté à la Place de la Liberté de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Cette année ce fut le CNMHE qui prit l’initiative de planter un arbre de la liberté dans les jardins du ministère de l’Outre-mer, mais l’emplacement me semble peu idoine, avec la croissance du chêne, au fils des ans, l’arbre finira par obstruer le passage, il aurait dû être planté au centre du jardin.
Zephyrin Evariste