Aujourd’hui, par un communiqué de presse, le CRAN nous apporte son soutien dans notre action pour l’Egalité et la Reconnaissance des Musiques des Outre-mer.
Un soutien de poids qui conforte notre action.
Nous aimons toutes les #musiques des #Outremer.
Nous refusons de voir notre diversité française noyée dans un tout #monde.
Les Noirs de France sont bien souvent discriminés -leurs musiques aussi. En effet, les productions issues de l’Outre-Mer comme le Zouk, le Gwo ka, le Kompa, le Maloya ou le Sega sont ordinairement rangées au rayon « Musiques du Monde » des disquaires, qui sont en général moins visibles du public.
Par ailleurs, des quotas protecteurs obligent les stations de radio et de télé de diffuser un minimum de musique française chaque année, pour éviter une américanisation trop poussée de la culture française. Mais comme la musique des territoires d’Outre-Mer n’est pas dans la bonne catégorie, elle ne bénéficie pas de ces mesures.
“Par un paradoxe qui mérite d’être souligné, l’Etat français qui s’oppose en général à toute politique de quota pour les minorités, en a prévu un pour la musique dominante dans le pays, tandis que la musique des groupes discriminés, elle, n’en bénéficie pas”, a déclaré Louis-Georges Tin.
“Le statu quo crée objectivement une distorsion de concurrence au détriment de l’Outre-Mer, dont la nationalité française est apparemment contestée. C’est une situation inacceptable”, a ajouté Eléonore Bassop, vice-présidente du CRAN, chargée des diasporas.
C’est pourquoi le Cran ne peut que soutenir l’Association l’Or des Iles pour interpeler la Ministre de la Culture et la Ministre de l’Outre-Mer, afin que l’on mette un terme à cette discrimination légale, que rien ne saurait justifier.
Le CRAN souhaite qu’une concertation soit mise en oeuvre au plus vite, et à défaut, se réserve la possibilité de porter l’affaire devant le tribunal administratif.