Guitariste, auteur-compositeur-interprète Guadeloupéen, Philippe Dilo est né le 16 Avril 1961. Il est originaire de la commune de Saint-Claude , où il a passé en majeure partie son enfance.
En 1976, , la Soufrière a contraint sa famille, comme bon nombre de Guadeloupéens à émigrer provisoirement à Pointe-à-Pitre. Après un rapide passage dans sa ville natale (toujours en 1976), Philippe Dilo s’envole pour la métropole et s’installe à Paris où il travaille pour Pizza Pino à Rungis.

Beltoise et le debut de la scène

Avec la complicité de son frère, il fait la connaissance de Michel Beltoise, traiteur qui tient un restaurant mexicain et qui n’est autre que le frère du célèbre pilote automobile Jean-Pierre Beltoise. Cette rencontre lui ouvre les portes du show-biz à Lyon, scène de ses premières prestations : Palavas-les-Flots, Grau du Roi etc.

Avec sa guitare, il interprète les grands standards de la musique antillaise (Ba moin en tibo, etc.) ainsi que des titres de David Martial.

En 1977, son succès lui impose une domiciliation à Lyon. Il intègre dès lors le Star Combo de Michel Nanette, formation typique far de la région.

En 1978, ces succès n’empêchent pas la nostalgie de le renvoyer sur sa terre natale. Il s’implante à Besson (Les Abymes) où demeure sa mère adoptive.

À son arrivée en Guadeloupe, le groupe folklorique « Caraibana » l’engage comme guitariste. Il y reste environ trois mois.

Il a fait partie de nombreux autres groupes tels que : « Makandjia », « Kako » (avec lequel il a participé à la grande fiesta du sud), « Message », « Sensation » des frères Adimoulon devenue par la suite « Azur « , « Bat and Ko » (ex Batako) de Patrick Parole. Avec certains de ces groupes, il a eu l’occasion de graver son nom sur des sillons de disques vinyles 33 tours et autres supports musicaux en vogue à l’époque (CD, cassette audio, DVD, VHS).

En 1981, son ami Gilles Floro le fait engager dans les Aiglons, nouvelle formule de Michel d’Alexis. Puis c’est au tour de Luc Leandry de l’intégrer au sein du groupe Zouk Time avant de le présenter au producteur « Liso Servais » qui lui offre l’occasion d’enregistrer son premier album solo, lui ouvrant ainsi la voie du succès avec une pléiade de tubes dont le fameux : Case créole (1988), Bel négresse (1989), Kout zié (1991), et bien d’autres titres édités sur divers labels (DEBS, etc.).

Un musicien engagé

En 1994, à l’occasion d’un bœuf meeting à Pointe-à-Pitre, Philippe Dilo et une vingtaine d’artistes guadeloupéens manifestent leur désir de voir leur activité être acceptée comme une profession à part entière. Ces musiciens réclament à cris et à corps des fiches de paie.

En août 1995, devant plus de 12 000 personnes, il fait la première partie du show du Jazz man américain Ray Charles.

En 1998, il fait son come-back métropolitain et pose ses valises en Seine-Saint-Denis ,où parallèlement à la musique il occupe un poste de fonctionnaire au sein de l’Éducation nationale. Sa notoriété confirmée, le fait engager pour la réalisation d’album d’autres artistes tels que ceux de Christian Fabroni, Patrick Parole, etc.

De la Caraïbe à la Guyane en passant par l’Europe et jusqu’en Afrique, les mélodies de Philippe Dilo ont fait les beaux jours de la musique antillaise.

Depuis 2009, il semble se stabiliser avec la formation de Michel Nerplat (Viagrasson).

En 2016, il revient sur les ondes avec le single « Limiè à kè en mwen ».

Actuellement, il travaille sur le remix de son titre « Sandrine »

Discographie

Album « Case créole », 1988 – LISO Musique

Album « Philippe Dilo », 1991 – Dictam production

Album « Lekol a Banbiyo »,1993 – Debs Musique

Album « Dé’w Twa Mo », 1995 – Debs Musique

Album « Yo vlé dansé anba Koko », 1997 – Debs Musique

Album « Rêveries », 1999 – Singamalon productions

Album « Baby love Never Dyes« , 2014