mouniaMounia (Monique-Antoine Orosemane ), l’enfant de Saint-Esprit de la Martinique a fait un parcours presque sans faute.
De ses mornes créoles où elle jouait aux podiums du monde entier.
Et cela a commencé, véritablement comme un long métrage, dans un aéroport où la remarque Monsieur de Givenchy. Cela prédisait des voyages durant lesquels elle découvrirait une partie de la planète, les couleurs et les influences culturelles du monde, particulièrement celles des caraïbes. Et la mode fit d’elle une déesse vivante.

Porter un vêtement, c’est lui donner vie. Porter un vêtement est un art.

Cela ne s’apprend pas. Ou si peu. Faut-il avoir un talent certain et une élégance innée pour y parvenir.

Mounia le pouvait !

Yves Saint-Laurent comme Givenchy feront d’elle, leur muse.
Comment pouvait-il en être autrement…
Egérie du premier, elle a défilé sur les scènes les plus prestigieuses.
Il fallait la voir, la Princesse, et aussi les bouches ébaubies à chacun de ses passages.
L’ange insaisissable. Tellement beau.
Aujourd’hui, au-delà des paillettes, Mounia s’est révélée être une artiste.
La même et une autre. Les couleurs des robes des créateurs qu’elle s’appliquait à sublimer, sont celles qui aujourd’hui maculent ses toiles au
départ blanches et tristes.

Mounia est peintre.

Imaginez une promenade… Des maisons, des paysages, des regards.
De la Dominique à la Martinique… Et elle donne vie à des masques imaginaires. Mounia met du soleil dans ses nuits avec des couleurs vives
et chaudes comme pour « Massk’ à Moi” ! Ainsi se nomme une de ses collections picturales.

La dame est autrement musicienne et chanteuse.

Depuis 1988, un autre défi, la chanson. Ce sera avec “Kamikaze”, son premier album. Un joli succès. Elle attendra dix ans pour son second opus sur lequel Bernard Lavilliers a posé son écriture et sa voix.
Leur duo s’appelait “Trouble”. Ce sera encore un tournant musical en 2002. “Grooving” dans lequel elle présente des mix de titres qu’elle affectionne. Et c’est le reggae qu’elle aime. Avec son compagnon Jeff Joseph, elle remonte sur scène au côté du Groupe Grammacks. Il partage le fameux titre “Woopsie Mama”. Ce sera le titre d’un cd pour lequel elle aura signé plusieurs titres.
Parallèlement, elle poursuit, depuis de longues années, un engagement dans l’humanitaire notamment auprès des enfants de Martinique, Côte
d’Ivoire et d’Haïti. Un orphelinat porte son nom à Haïti « Etoile de Mounia pour l’amour des enfants ». Pour ce parcours humaniste, elle
reçoit en Mars 2011, la médaille Chevalier de l’Ordre National du Mérite, et la médaille de la Légion d’Honneur des mains de Georges Pau-Langevin,
Ministre de l’Outre-Mer en 2015.
En 2015, Mounia a présenté plusieurs expositions et se consacre pleinement à Mounia “Reggae Afro Caribbean Groove” opus de 10 titres aux sonorités caribéennes et jamaïcaines.

« Reading Running », extrait de son nouvel album « Reggae Afro Caribbean Groove », co-réalisé par Euzhan Palcy et WellDone

Elle y révèle quelques-unes de ses aspirations. Sa Sainte Trinité : « l’espoir, l’énergie et la vie » ainsi parle Mounia…

Biographie réalisée par Migail Montlouis-Félicité

Discographie

Album « Reggae Afro Caribbean Groove », 2015

Titre « Enfant du Ghetto », 2008

Titre « Woopsie Mama », avec Jeff Joseph, 2007

Album « Moun’s Groove », 2004

Album « Grooving », 2002

CD 2 titres « Trouble », Duo avec Bernard Lavilliers,1998

Album « Kamilaze », 1988