Blason St-FrancoisAu début des années 70, Saint-François n’était encore qu’une petite commune qui vivait de la pêche et de la culture de la canne à sucre.

Sa situation à la pointe Est de la Grande-Terre l’expose aux alizés.

Les Arawaks puis les Caraïbes y vécurent de façon continue comme l’attestent de nombreuses pièces archéologiques découvertes sur les sites de La Gourde et de la Pointe des Pies.

Ce n’est qu’à la fin du XVIIème siècle qu’est fondée la paroisse des Châteaux ou paroisse Saint-François ainsi nommée par les Capucins en référence à Saint François d’Assise.

La plupart des terres sont alors occupées par la culture du coton et y on recense 43 cotonneries en 1790. La canne à sucre n’est cultivée à cette époque que sur de petites parcelles au Nord et à l’Ouest de la commune.

A la révolution française, Victor Hugues fit changer le nom de la commune en « Egalité« . Il a fallu attendre 1801, pour qu’elle retrouve son nom.

Le XIXème siècle vit en revanche le développement de l’activité sucrière s’accroître aux dépens des cotonneries, qui disparaissent peu à peu. La commune accède rapidement au 3ème rang de la production locale de sucre.

Après 1848 et l’abolition de l’esclavage, les planteurs de la région font appel aux travailleurs « libres sous contrat » venus de la péninsule indienne. Beaucoup répondront à l’appel dès 1854.

Saint François se plaça très rapidement à la première place de Guadeloupe pour la production de sucre, avec une population indienne estimée à 27% de la population qui était à l’époque d’environ 6.500 habitants.

Les propriétaires de Sainte Marthe, qui détenaient la seule usine à vapeur de Saint François, dominait la vie sociale et politique de la commune. Les propriétaires de Sainte-Marthe, furent également à l’origine de l’élevage de chevaux de courses.

Dans les années trente, les notables de la commune perdirent de leur influence, laissant émerger une nouvelle classe sociale issue de l’immigration indienne.

Le XXème siècle et les grands problèmes sociaux, n’épargne par Saint-François. Les mouvements de grèves s’amplifièrent en cascades, aboutissant en 1910, à l’élection des premiers députés socialistes, messieurs Légétimus et Boineuf.

Le cyclone de 1928, marqua terriblement Saint-François. La commune accusa de terribles pertes, 80 morts et 200 blessés furent dénombrés ainsi que d’importants dégâts matériels.

La reconversion de Saint-François vers le tourisme est médiatisée, en 1979, par le sommet historique des quatre grands du monde, James Callaghan, Helmut Schmidt, Valéry Giscard d’Estaing et Jimmy Carter à l’Hotel « le Hamac« , fleuron de l’industrie touristique et premier des hôtels « Grand Luxe » de Guadeloupe, aujourd’hui disparu, dirigé à l’époque par Jean-François Rozan.

Selon l’INSEE, la population de Saint-François, en 2016, était de 13 095 habitants (Saint-Franciscain, Saint-Franciscaine).

Code Postal : 97118

A voir, A faire :

l’Oasis Brosius
Un paradis de plantes, d’arbustes, de fleurs, d’arbres et de fruits tropicaux d’une beauté et d’une profusion étonnantes réalisation d’un amoureux de la nature.
Route de Sainte Marthe

la Pointe des Châteaux
La pointe des châteaux est située à l’extrême est de la Grande Terre à 11 Km de Saint-François. Des falaises et une végétation façonnées par le vent font de ce site une visite incontournable.
Escalader le Morne Pavillon, petite colline située à l’extrémité de la Pointe des Châteaux, jusqu’à la grande croix, n’est pas si facile qu’il n’y paraît… mais, le panorama sur la Désirade et sur Grande-Terre mérite amplement l’effort !
Par beau temps, on peut aussi apercevoir les Saintes, Marie-Galante et la Soufrière.

le Moulin de Chassaing
Le Moulin le mieux conservé de Grande-Terre.
Il est classé aux Monuments Historiques, depuis 1990.