Blason Baie-MahaultOuverte sur les deux baies de l’île,  le territoire de la ville de Baie-Mahault (Bémao) était encore au début des années 80, couvert de marécages. Aujourd’hui, Baie-Mahault est la deuxième ville la plus peuplée de Guadeloupe.

Avant l’arrivée des premiers colons, ces terres marécageuses, hostiles à l’homme, étaient un havre pour le gibier, les tortues marines et les lamantins. Les premiers colons Européens installés dans l’île n’eurent de cesse de chercher à s’accaparer ces terres en comblant les marécages. En 1659, Charles Houël s’octroie cette région, qui fut ensuite érigée en marquisat, d’où son ancien nom « Houelbourg« . Longtemps inhabitée en raison de son insalubrité, la commune de Baie-Mahault est devenue une commune à part entière en 1837.

Durant plusieurs siècles, la canne à sucre constitua l’unique ressource économique du territoire. Aujourd’hui encore, un grande partie des terres sont destinées à sa culture.

La position géographique de la commune en fait un point de passage obligé entre les deux parties de l’île. Cette position favorisa l’implantation de la zone industrielle de Jarry, qui est devenue le « poumon économique » de la Guadeloupe. La zone industrielle fut entièrement gagnée sur la mangrove, au détriment de la biodiversité. Baie-Mahault accueille également le plus grand centre commercial de l’île, Destreland.

Selon l’INSEE, la population de Baie-Mahault, en 2015, était de 31 209 habitants (Baie-Mahaultiens).

Code Postal : 97122

A voir, A faire :

La Maison Wonch
Datant du milieu du xixeme siècle, en bois, cette maison de maître traditionnelle suit un plan carré avec galerie tout autour du bâtiment. Elle abrite les propriétaires éponymes d’une habitation qui couvre de vastes terres dans les hauteurs, vers les sections actuelles de Dorville et Calvaire. Le 31 décembre 1840, M. Wonch, ou Wounch, devient maire de Baie-Mahault et succède au comte d’Estrelan, premier maire de la commune.
La Maison Descamps
Datant du milieu du xixeme siècle, en bois, cette habitation Birmingham est une demeure bâtie selon les plans traditionnels des maisons de maître à un étage. Gaston Descamps s’est associé avec trois de ses frères pour créer une société au capital constitué de l’Habitation Birmingham et de l’usine de la Retraite. Il est par ailleurs maire de la commune à de nombreuses reprises entre 1848 et 1871.
La cheminée de la sucrerie
Construite à Pointe Pasquereau dans les années 1860, en pierres et en briques, cette cheminée témoigne de la modernisation de la sucrerie d’Auguste Nouy effectuée vers 1860 et accompagnée de l’arrivée d’une machine à vapeur. La sucrerie, établie vers 1820 sur une terre déjà cultivée, est durement touchée par l’épidémie de choléra de 1865 qui emporte soixante-dix des cent soixante travailleurs de la propriété. À partir de 1870, après un bail passé avec la société Souques, les cannes partent par chalands vers l’usine Darboussier, à Pointe-à-Pitre, et ne sont plus traitées sur place. Cette tombe de style néo-classique abrite les restes des familles Bidlet de la Quintinie et de Rozière, propriétaires de la Retraite. Jusqu’au début du xxeme siècle, les habitants s’octroient le droit de se faire enterrer sur leurs terres.
La Maison Dupuy
Cette maison créole, datant des années 1940, est construite en bois à l’identique d’après un plan du milieu du xixeme siècle. Elle est située sur un morne face à l’alizé, et appartient à l’habitation-sucrerie du même nom. De nombreuses portes-fenêtres et des lucarnes en chien-assis permettent une bonne ventilation.