Aimé Césaire

Aimé (Fernand David) Césaire, est né à Basse-Pointe, le 25 juin 1913, en Martinique.

Il fait partie d’une famille modeste de sept enfants. Petit-fils du premier instituteur noir en Martinique, il brille à l’école primaire à Basse-Pointe puis au lycée Schoelcher et, obtient une bourse pour entrer en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand en 1931. En 1935, il réussit le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure et avec d’autres étudiants Antillo-Guyanais et Africains, dont Léopold Sédar Senghor, il fonde le journal l’Etudiant noir.

Aimé Césaire passe l’été 1935 en Dalmatie chez son ami Petar Guberina et commence à y écrire le Cahier d’un retour au pays natal, publié une première fois en août 1939 dans la revue Volontés.

Dans cette oeuvre Césaire se veut le représentant de tous les opprimés : 

« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »

En 1937, il épouse Suzanne Roussi. Ils auront six enfants.

En 1940, il est nommé Professeur au lycée de Fort-de-France, il exercera jusqu’en 1945. Il aura pour élèves Frantz Fanon et Édouard Glissant.

En 1941, avec Suzanne, qui enseigne aussi au lycée Schoelcher, et d’autres intellectuels martiniquais comme René Ménil, Georges Gratiant et Aristide Maugée, Aimé Césaire fonde la revue Tropiques.

Il fut membre des deux assemblés constituantes de 1945 et 1946 puis député de la Martinique de 1946 à Mars 1993.

En 1946, il fut élu Maire de Fort-de-France, fonction qu’il garda jusqu’en 2001.

En 1947, il crée avec Alioune Diop la revue Présence africaine.

Le 25 Octobre 1956, il démissionne du Parti communiste français.

Il devint conseiller général du 4ème canton de Fort-de-France de 1956 à 1970.

En 1958, il fonde le Parti Progressiste Martiniquais. Se plaçant d’abord du point de vue de la politique nationale, il stigmatise l’immobilisme du PCF par rapport à la situation politique française et face au développement du débat idéologique.

Il fut élu conseiller régional de la Martinique de 1983 à 1986

Aimé Césaire est décédé, le Jeudi 17 Avril 2008, à Fort-de-France.
Un hommage national, lui fut rendu lors de ses obsèques, le Dimanche 20 Avril 2008, en présence de nombreuses personnalités.
Le docteur Pierre Aliker, fidèle compagnon de route d’Aimé Césaire fut le seul orateur lors des obsèques, il déclara très ému :

« C’était le meilleur des fils de la Martinique »

Le 22 Mai 2008, l’UNESCO lui rendit un dernier hommage sous la présidence de Daniel Maximin et du Secrétaire général de l’UNESCO.

Le 06 Avril 2011, Aimé Césaire entre au Panthéon. Il reste enterré en Martinique mais une plaque est apposée en son nom aux coté des grands hommes, la nation reconnaissante.

Césaire a défendu sa créolité, et lutté contre ceux des siens qui ne rêvent qu’à ressembler au blanc, tant sur le plan littéraire que professionnel.
C’est contre les thèses assimilationistes, contre cette aliénation qu’il va s’insurger.

Césaire fait déjà partie de ces hommes sur lesquels on a beaucoup écrit, pas assez écrit, mal écrit, et sur qui on écrira encore longtemps, tant l’homme et l’oeuvre sont immenses et son héritage universel.

« La pression atmosphérique ou plutôt l’historique agrandit démesurément mes maux même si elle rend somptueux certains de mes mots. »

Bibliographie

Cahier d’un retour au pays natal,
Premier grand poème épique et lyrique qui passa inaperçu en France.
Ce fut André Breton qui en 1945 le découvrit et lui rendit un vif hommage.
Drame vécu par l’auteur lui-même et pour tous les nègres colonisés, cette œuvre eut en Afrique un très vaste écho.

Ed Présence Africaine, 1939.

Les armes miraculeuses,
Ed Gallimard, 1970.

Soleil cou coupé,
Ed K, 1948.

Corps perdu,
Ed Fragrance, 1950.

Discours sur le colonialisme,
Première publication 1950
Ed Reclame
Ed Présence Africaine, 1955.

Toussaint Louverture,
La Révolution française et le problème colonial
Ed Présence Africaine, 1961/62.

Oeuvres complètes. (1. Poèmes; 2. Théâtre; 3. Oeuvre historique et poétique),
Ed Desormeaux, 1976.

Et les chiens se taisaient,
Cette pièce, c’est la vie d’un homme, d’un révolutionnaire, revécue par lui au moment de mourir au milieu d’un grand désastre collectif.
Ed Présence Africaine, 1958.

Ferrements,

Ed Seuil, 1960.

Cadastre,
Ed Seuil, 1961.

La tragédie du roi Christophe,
L’aventure haïtienne de Christophe évoque le destin collectif dupeuple africain d’aujourd’hui.
Ed Présence Africaine, 1963.

Une Tempête,
D’après La tempête de Shakespeare: adaptation pour un théâtre nègre.

Ed Seuil, 1969.

Une saison au Congo,
Ed Seuil, 1966.

Moi laminaire,
Ed Seuil, 1982.

La Poésie,
Ed Seuil, 1994.

Plus d’information sur Aimé Césaire : Assemblée Nationale