AlainRemirAujourd’hui pour notre nouvelle interview Dé mó, kat pawol, nous recevons un artiste complet et talentueux à la voix d’or, Alain Rémir.

Alain, pour nos lecteur qui ne te connaissent pas encore, pourrais tu te présenter et nous décrire ton univers musical et artistique ?

je suis du nord de la Martinique de la ville du Lorrain.
j’ai commencé la musique par la percussion au SMARC de Fort De France avec Nicole Bernard (percussionniste du groupe Malavoi) après mon service militaire ma toute première participation comme chanteur/auteur/compositeur avec (Makyna 1990) premier album. Ensuite FLAR (2002) et Replay (2005). J’ai voulu changer d’orientation musicale en produisant et en réalisation en partie le CD « Plus un » dont le titre phare « rest Avec ». Un titre d’une tendre poésie sur une musique riche en émotions et en couleurs (2013). Je viens de sortir un single « la vie fragile »(2016) un thème désespérant pour certains, de questionnement pour d’autres.

En 2012, tu avais invité la flûte de Mario Masse dans ton album « Plus Un »; ce qui pour moi avait ajouté un coté envoûtant, très traditionnelle, presque zen.
Aujourd’hui, tu reviens à un son plus zouk avec « La vie fragile ».
Où et comment trouves tu l’inspiration pour offrir autant de couleurs musicales à travers tes œuvres ?

Le titre « La vie fragile » n’est ni plus ni moins zouk , les arrangements sont différents et chaque chanson à son caractère.Les deux chansons sont dans le même esprit dans le même groove. La flûte de Mario Masse sur les titres précédents avait sa place et sur le titre « La vie fragile » le hautbois a aussi sa place juste une question de goût c’est mon ressenti. Le hautbois et la flûte sont des instruments qu’on entend rarement dans la musique caribéenne j’aime la rareté peut être sur le prochain titre je vais mettre un harmonica.
L’inspiration vient avec la mélodie et le choix des instruments.Il y a une multitude de couleurs musicales dans la caraïbes alors je ne m’en prive pas.

Parfois certains de tes musiques sont assimilées à du zouk « réto », qu’en penses tu ?

Le terme zouk rétro n’a aucun sens. Le zouk c’est le zouk point. Comme la salsa c’est la salsa etc….
Le rétro est un style des années 1910-1950, si je donne une définition de zouk rétro je dirai que c’est un zouk qu’on n’oublie pas.

Récemment, sur Facebook, j’ai vu sur ton profil, un petit coup de gueule contre les radios qui ne diffuse pas tes œuvres. Je souhaite rebondir sur ce sujet, qui m’intéresse au plus haut point car l’Or des îles milite pour plus de diversité musicale sur les radios et Tv;
Penses-tu que la diversité musicale est respectée dans le paysage audiovisuel français ?
Sens tu tes œuvres discriminées face à d’autres ? Que penses tu d’intégrer un quota pour les musiques des Outre-mer et régionales dans le quota des 40% réservé aux musiques francophones ?

Oui, je pense que la diversité musicale est respectée en générale mais le zouk non. Déjà chez moi en Martinique la diversités musicale n’est pas respectée il n’y a pas seulement le zouk en Martinique il y a d’autres genres musicaux que les médias ne diffusent pas. Commençons par donner l’exemple.

Avant de refermer cette interview , je souhaitais faire un petit passage sur ta passion pour la peinture. D’où te viens cette passion ? Comment en es tu venu à l’impressionnisme ? Quels sont les lieux que tu affectionnes à immortaliser ?

Je ne dirai pas que mes chansons sont discriminées c’est pas le terme qui me convient c’est que mon genre musical soit-disant ne rentre pas dans la programmation de certaines radios et que je n’ai pas mon rond de serviette chez elles.Un ami me disait si on ne diffuse pas tes chansons sur certaines radios , c’est bon signe (rire)tes chansons ne sont pas si mauvaises.

Pour clore cette interview dé mo, kat Pawol, je te laisse le mot de la fin.

Le dernier mot , me lever un matin et entendre que le monde est en paix.