ZIK PROD palmier mailInterview dé mo,kat pawol EXCLUSIVE, nous recevons aujourd’hui, un couple de passionnés. qui fait bouger la musique et dynamise la publicité en Polynésie avec leur studio d’enregistrement : Fritkot Studio Tahiti et leur boite de production : Zik ProdAlain et Muriel Lievens-Demeyere.

Alain et Muriel, dans un premier temps, pouvez vous vous présenter afin que nos lecteurs puissent vous découvrir ?

Nous avons quitté la Belgique en 1999. Après 12 ans de vie à Moorea, nous nous sommes installés à Tahiti (Commune de Mahina) où, comme en Belgique, nous produisons et des pubs et des artistes.
En Belgique Alain a participé à la production de Khadja Nin et en pub, son « Carglass répare, Carglass remplace » est diffusé dans le monde…
En Polynésie, de 2003 à aujourd’hui, nous avons produit 14 artistes. Des Polynésiens, un Breton, une Norvégienne, etc.
En pub, Alain est entendu depuis 2000 sur toutes les ondes polynésiennes (radio et TV), grâce par exemple à un tube qui tourne depuis 2001 et qui est toujours diffusé aujourd’hui : Copé ! En 15 ans, Alain a créé plus de 200 jingles et thèmes musicaux pour la publicité.

Vous avez un long parcours dans la production musicale, qu’est ce qui vous fait craquer pour un artiste ?

J’ai commencé à produire en Belgique. En 2007, moi et ma femme avons créé notre boite de prod Zik Prod. Ensuite, et logiquement, celle-ci est devenue également « éditeur ». Nous craquons plus souvent pour les auteurs/compositeurs/interprètes, pour leurs univers … A chaque fois, une nouvelle rencontre, une nouvelle approche…c’est très enrichissant, culturellement et humainement parlant.

Vous produisez FAYAlartiste, comment s’est fait cette rencontre improbable, d’un antillais en Polynésie ?

FAYAlartiste rendait visite à ses parents, tous deux en mission en Polynésie. C’était en août 2013. Une rencontre avec une de ses amies, « tu devrais le rencontrer, etc, »… Et un jour, il a débarqué au studio avec sa guitare et son carnet d’écriture. Evidemment, on est tombé sous le charme du personnage ! Quelle écriture, quelle vision du monde ! En plus d’être, auteur-compositeur-interprète-guitariste, FAYAlartiste est également comédien. Il a d’ailleurs été très à l’aise aux interviews radio polynésiennes.

Lors de notre rencontre, au restaurant la Plantation à Moorea, j’ai eu , à ma grande surprise, le plaisir de découvrir que le zouk était très apprécié en Polynésie.
Quel est votre analyse de cet engouement pour une musique encore réservée aux antillais et aux initiés en France ?

Le zouk comme le reggae sont des musiques des îles…ça fonctionne bien avec le bleu de la mer, le soleil dans le ciel et dans les cœurs… Aux Antilles comme ici !

Pensez vous que le Zouk, Ragga Dancehall, etc… des Antilles pourraient avoir en Polynésie un nouvel essor et toucher de nouveaux publics (Polynésiens, Néo-Zelandais, Américains, …) ?

Le touriste présent en Polynésie va surtout entendre la musique locale polynésienne, comme en Guadeloupe il va entendre un max de zouk…
En ce qui concerne la population de Polynésie, nous aimons tous le Zouk et certains produisent localement des morceaux Zouk avec des « touches polynésiennes ». Donc, au niveau d’un nouvel essor,non, je ne pense pas… Et de toute manière, si un tube mondial zouk s’imposait, la Polynésie le diffusera aussi !

Si des artistes Antillais souhaitent se produire ou diffuser leur titres en Polynésie, comment doivent ils s’y prendre ?

Le pont culturel entre la Polynésie et les Antilles est mis à rude épreuve vu la distance qui nous sépare… Je crois que ces artistes pourront compter sur France Télévisions radio (Polynésie 1ère) pour être diffusés.
Nous serions heureux d’être les intermédiaires.
En ce qui concerne, les concerts, il faudra qu’ils trouvent des sponsors pour les billets d’avion, le logement, etc.
Mais encore une fois, le fameux tube, celui qui ouvre toutes les portes, celui- là nous arrivera ici aussi et pourquoi pas rêver d’un concert place To’ata ! (5.000 places, le maximum ici).

Avant de refermer cette interview, je vous laisse le mot de la fin.

La musique, quelle qu’elle soit, d’où qu’elle vienne, ouvre les frontières !!!
Des producteurs belges vivant en Polynésie produisent un Guadeloupéen pour essayer de toucher la France… Nous on trouve ça une chouette aventure !