Six ans après notre première visite, la Distillerie Longueteau, nous ouvre de nouveau ses portes pour une seconde visite pleine de découvertes et …
La plus ancienne distillerie de Guadeloupe dévoile les charmes de son domaine, dès que l’on pose pied sur la propriété.
Cocotiers majestueux, gazon impécable et maison coloniale, vous ouvrent leurs bras, pour vous accueillir en amis.
C’est comme ça, que l’on visite Longueteau, en amis, qui se rendent visite.
La distillerie telle une vieille dame qui a traversé les siècles, s’érige comme une cathédrale de fer et de cuivre, fière et discrète, simple et majestueuse à la fois.
On la découvre au bout d’un petit sentier traversant la propriété, posée dans un écrin de champs de cannes, à la manière d’une gravure de carte postale.
Notre visite tombe à point nommée. En mai, la récolte de la canne bat son plein.
La grande dame fume, et enivre les environs, de la douce odeur de la canne fraîchement coupée et du rhum.
A l’aplomb de la distillerie en venant par la propriété, on découvre le balai des ouvriers qui s’afférent à charger et décharger les cannes, pour alimenter la dame.
Les cannes sont lavées, broyées, pressées dans un bruit assourdissant de machines à vapeur. Pistons, roues et bras utilement graissés, glissent sur cette saison.
La dame est âgée mais chaque année, du haut de ses cents dix-sept ans, elle tient sa production de 600 litres de rhum a l’heure.
Dès notre entrée dans cette cathédrale du rhum, notre visite est prise en charge par Frantz, un des ouvrier, maître es en réparation et entretien de la grande dame.
Il nous accompagne dans le ventre de la dame, nous racontant histoires et anecdotes de la vieille dame.
La fabrication du rhum n’a pas de secrets pour lui, il connaît tout de sa maîtresse, de ses envies et de ses humeurs.
Un peu plus de baguasse dans la chaudière, un peu moins, pour faire diminuer la pression.
C’est comme ça que Frantz nourrit sa vieille amie.
Quarante cinq minutes de visite, après le début du parcours dans les entrailles de la dame. Longueteau nous livre de nouveaux trésors difficiles à apprécier dans les grandes distillerie, l’esprit de famille et l’amour de ses employés pour leur travail.
Tout en nous racompagnant sur le pas de porte de la distillerie, Frantz, nous recommande de passer à la nouvelle boutique situé en bordure de la propriété, sur la route.
L’ancienne boutique qui surplombait la distillerie devenue trop petite a été transféré dans de nouveaux locaux flambant neuf.
Délaissant le charme de la petite boutique en bois, vieillie par les années, avec son petit coté régie.
Pour la modernité et le confort d’un magasin climatisé, où les écrans plasma diffusent les spots Longueteau, remplaçant ainsi les affiches de l’ancienne boutique.
Nouveaux locaux et depuis notre dernière visite, nouvelle marque crée en 2007, pour un nouvel assemblage 100% canne bleu, au nom millénaire et évocateur « Karukera ».
Le nouveau magasin est toujours tenu par David, qui lors de notre visite était accompagné de Loïd.
Un duo tout en accord, pour un seul objectif, que le visiteur qui passe le seuil de la boutique soit à l’aise et se sent comme chez lui.
Pas de chichi, ici on aime le rhum et on sait le faire découvrir. David derrière son bar à dégustation s’affère à faire découvrir à tous, les saveurs des punchs et rhums de la maison.
« Cubis », bouteilles, magnums, Longueteau décline son précieux rhum en différentes contenances pour que chacun puisse ramener un petit bout de paradis après sa visite.
Le magasin offre entre autre également, à tous un rapide aperçu des productions locales, chocolat, siwo batterie, savon local bio et artisanat décoratif, tout pour se faire plaisir et faire plaisir.
L’un des points important d’un passage obligé à la boutique, outre le fait de faire ses achats; les propriétaires ont su allier dans l’esprit, commerce et découverte, en aménageant des ouvertures sur le chais attenant. Permettant ainsi aux visiteurs de découvrir les fûts de chênes, où vieilli le rhum, affirmant ainsi au fil des ans ses notes boisées, d’épices et de fruits mûrs.
